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La Caverne des Illusions de Platon

La Caverne des Illusions de Platon

Une école de la philosophie

Pour Platon, il y a une autre réalité, supérieure au monde sensible : c’est le monde des formes intelligibles, les essences, avec un degré de réalité qui n’est pas accessible à nos sens […]. Le message de Platon est toujours d’actualité.

Comme il est très difficile de sortir de notre confort intellectuel ! Platon se sert de cette allégorie pour exprimer sa vision de la valeur des idées, et en particulier de l’idée du Bien. Cette vision n’est pas directement visible dans la nature. De même que dans la caverne les humains ne voient pas la réalité des choses, nous ne voyons pas, dans notre observation de la nature, la vraie réalité des choses. De la même manière qu’il faut sortir de la caverne, prendre le temps de s’habituer à la forte lumière, il faut pour chaque être humain sortir de ses préjugés, prendre le temps de s’habituer à un nouveau point de vue, regarder le monde autrement, et prendre le temps de le comprendre.

Une vraie réalité derrière ce que nous voyons ?

Par exemple, ce n’est pas parce que l’on observe et l’on étudie comment les végétaux poussent que l’on comprend ce qu’est la vraie nature de la vie, ce qui fait qu’une graine, en quelque sorte, a envie de pousser, et de donner des fleurs, des fruits, d’autres graines.

Platon au cinéma…

La fresque présente une interprétation moderne de l’enseignement de Platon, et les éléments de l’allégorie sont transposés. La paroi de la caverne, sur laquelle sont projetées les ombres des figurines, est remplacé par un écran de cinéma, avec les baffles, les personnes qui regardent, et dont l’attention est en quelque sorte contrainte par l’écran du téléphone qu’ils tiennent tous devant leurs yeux. Les sages de l’allégorie, ceux qui décident des figurines à projeter pour expliquer le monde, sont représentés par des techniciens informatiques, car la communication aujourd’hui est principalement numérique. Le mur qui sépare les personnes au fond de la caverne est transposé en un mur bleu, aux couleurs des logiciels les plus connus de transmission de l’information : FB, LinkedIn, Messenger… et la tranche du mur présente une série de zéro et de un, qui sont la vraie nature des objets informatiques.

En effet, une personne devant un jeu vidéo se projette dans les personnages et les héros, qui ont une réalité liée à nos sens, ils sont d’ailleurs proposés avec un réalisme étonnant à l’écran, mais il ne s’agit en réalité que d’objets informatiques, de programmes et d’algorithmes.

Platon nous invite à quitter le confort de ce que nous avons l’habitude de voir, pour aller vers autre chose, non visible directement, et la difficulté est représentée par les marches d’escaliers pour sortir de la caverne et accéder à une autre réalité. Cette progression est figurée également par l’apprentissage et les enseignements, définis par Platon comme les 7 arts libéraux, c’est-à-dire la géométrie, la rhétorique, la grammaire, la musique, l’astronomie, l’arithmétique et la dialectique. Mais ce ne sont que des bases, il faudra encore progresser, travailler en introspection pour s’élever, c’est ce qui est figuré par les deux personnages sur le seuil de la porte de la caverne. Il faudra aussi ne pas confondre les objets et l’ombre des objets.

Une invitation à s’élever

Le message de Platon fait écho à la première fresque de l’exposition, qui évoque André Gide et son enseignement précieux : ne confondez jamais l’aventure lue et l’aventure vécue. Le message est aussi rappelé dans la dernière fresque du parcours : si vous voulez accéder à la vraie nature, partez sur les chemins, prenez le temps de vous immerger dans la nature, la nature vraie et mystérieuse, pour cheminer plus loin, se perdre, méditer et s’élever…

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